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 HISTORIQUE DE LA BOULANGERIE EN CHARENTE-MARITIME

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D’aussi loin que l'on puisse remonter, c'est à dire au Moyen-Age, on retrouve nos Boulangers rassemblés en corporations dans les quatre places d'Aunis et Saintonge, Saintes, La Rochelle, Saint-Jean et Tonnay-Charente appelée à cette époque tout simplement Charente. Ces Confréries rassemblaient les Boulangers -appelés alors Talmeliers- mais également les Meuniers et les Vermicelliers. Le Talmelier des villes comme le Fournier des campagnes qui lui, était le responsable des fours banaux se procurait le bois de chauffe dans les forêts de Saintonge. La farine provenait quant à elle des nombreux moulins de la région.

Les Boulangers des villes côtières étaient le plus souvent approvisionnés par les "Moulins à Marée" appelés aussi "Moulins de Mer". Une vingtaine de ces Moulins typiques à notre région étaient implantés tout au long du littoral Charentais. On peut en voir quelques vestiges aujourd'hui dont les mieux conservés sont Chalons au Gua, les Monards près de Talmont et les Moulins de Chatressac.

La particularité de ces moulins, dont les roues à aubes étaient actionnées par les marées, était de permettre le chargement rapide de la farine sur des barges pour approvisionner les villes côtières. Le métier est dur à cette époque, il faut se ravitailler en bois et farine, et surtout pétrir à bras. Le geindre, c'est le nom du pétrisseur, geint en attendant un système nouveau qui réduirait la pénibilité de son travail. En 1835, le premier pétrin mécanique est inventé à Rochefort par Daniel AUBOIN, pour les besoins de l'armement des navires. Dans cette même ville le 25 Mai 1886 est créé le premier Syndicat de Boulangers. L'année suivante en 1887 naissent les Syndicats de La Rochelle et Saintes.

Le premier banquet aura lieu le 16 Juin 1887 entre hommes et c'est en 1906 que les Boulangères sont admises avec leurs maris à participer au banquet.

En 1906 est créé le Syndicat Régional regroupant les Syndicats de Rochefort, La Rochelle, Saintes et Saint-Jean ; en Juin 1906, il est décidé de fermer toutes les Boulangeries le Dimanche après-midi.

Les pétrins mécaniques font florès pendant la grande guerre et les années suivantes la levure est employée par tous. En 1929 le Syndicat Régional est remplacé par la "Chambre Syndicale de la Boulangerie de Charente-Inférieure".

 21 Janvier 1936 : nouveau régime d'assurances sociales. La même année, mise en route des carnets d'entrées et sorties de farines. Les congés payés sont effectifs cette année-là. Toujours en cette année 1936, l'inscription des Boulangers à la Chambre de Métiers est obligatoire.

1937, obligation de régler le personnel avec des bulletins de salaires et application des 40 heures hebdomadaires. Avec le 2ème conflit mondial de nombreux Boulangers sont partis alors qu'apparaissent le rationnement et les tickets de pain. Les années suivantes verront le cortège de désolations et de privations avec les pénuries de toute nature et les coupures de courant.

1949 verra la création de la Retraite Vieillesse Obligatoire et la Caisse de la Boulangerie. En 1959, ce fut l'avènement du secteur libre avec la création des pains de 500 et 250 grammes au lieu de 700 et 300 grammes. La même année une Caisse de Reconversion est créée à Rochefort suivie par la Caisse de Reconversion Départementale deux ans plus tard. En 1967, le Syndicat devient Fédération Départementale de la Boulangerie et Boulangerie-Pâtisserie dont le siège sera transféré Rue Colbert en 1973 et prendra pour nom "Maison de la Boulangerie". En 1969, le service comptable sera institué ainsi qu'en 1973 le groupement d'achats devenu le CODA. La libération éphémère des prix du pain en 1978, est un événement important, mais le pain retaxé se verra à nouveau libéré le ler Janvier 1987. En 1983, des stages de perfectionnement tant féminins que masculins sont dispensés par des démonstrateurs du nouvel Institut National de la Boulangerie de Rouen.

Avec les Etats généraux de la Boulangerie en Octobre 1983, est donné le départ pour une nouvelle politique de propagande en faveur du pain. Cette nouvelle stratégie, au plan départemental a permis de nombreuses actions, et chaque Syndicat local a largement contribué à celles-ci, orientées vers le public et en particulier vers les jeunes. La présentation serait incomplète si on ne parlait pas de ces Syndicats d'arrondissements et locaux qui sont les ferments indispensables de notre Fédération. Outre les actions locales, souvent nombreuses, trois de ces Syndicats on créé des G.I.E. pour une meilleure chance dans les fournitures aux collectivités.

Sans oublier la représentation de la Boulangerie-Artisanale de Charente-Maritime qui est très importante dans les autres instances.

Une autre action de la Fédération de la Boulangerie est bien sûr la Confrérie des Talmeliers de Saint-Honoré d'Aunis et Saintonge.

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